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Analyses Tracts

Pour le pouvoir d’achat, réduisons le temps de travail

Partout, les salaires ne suffisent pas à compenser l’augmentation des prix des biens de première nécessité et de l’énergie. Alors que les plus riches, en particulier en France, n’ont pas cessé de se gaver de dividendes, les travaill.eurs.euses voient leurs revenus stagner.

Il est donc légitime d’obtenir un juste retour pour les salarié-e-s par la lutte. Mais la CNT remarque aussi que c’est à la faveur de « la grande démission » pour changer de métier (départs volontaires massifs et simultanés des salarié-e-s dans certains secteurs) que le patronat commence à accepter de discuter des rémunérations et des conditions de travail, face à la pénurie de main –d’oeuvre. Il manque ainsi des dizaines de milliers de personnes dans la santé, l’action sociale, l’animation, la restauration, l’aide à la personne, la propreté urbaine. Ce sont des secteurs « essentiels » non reconnus et pas récompensés.
Cela montre que c’est lorsque la pénurie de main d’ouvre s’installe et donc que la réduction du chômage se met en place que nous sommes en position de force pour gagner plus par la lutte.

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Analyses

La commune au Mans en 1870-1871 :

150 ans après le 18 mars 1871, les éléments du texte ci-dessous apportent des précisions importantes sur ce qui s’est passé en France à ce moment là. A partir de l’exemple des velléités communardes mancelles totalement ignorées et méconnues, ils mettent en évidence le rôle majeur des sections locales de l’AIT de l’époque (association Internationale des Travaill-eurs-euses, plus connues sous le nom d’internationalistes), dans les villes ouvrières et ferroviaires comme Le Mans,  que l’absence d’insurrections en soutien effectif à la commune de Paris ne signifie en rien qu’elle n’était pas suivie ni approuvée par une large part de la population et que l’espoir d’une république démocratique et sociale portée par la Commune où la liberté, la vraie, celle du pouvoir d’agir, était au centre des revendications, s’est finalement rapidement muée et résignée en un municipalisme compatible avec l’assemblée Versaillaise afin de préserver la république elle même. Il est donc faux, comme on le voit ici, d’opposer Paris à la Province, les villes aux campagnes et de présenter la Commune comme une aventure minoritaire et isolée.

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Analyses

Après la manifestation du jeudi 4 février

petit bilan d’un an de mobilisation syndicale…

La CNT72 se félicite de la mobilisation et de la participation intersyndicale à la journée de grève interprofessionnelle du jeudi 4 février qui a réuni environ 1000 personnes entre l’avenue Bollée (Sécurité sociale) et la place Aristide Briand (Préfecture). Comme à l’accoutumée, nous étions présent-e-s dans le cortège, dans la banderole de tête comme dans la délégation reçue par un représentant du préfet de la Sarthe. Notre délégué a pu fièrement défendre nos valeurs de liberté et d’émancipation. Cette journée était indispensable et toustes les manifestant-e-s sont à remercier et à encourager. Mais ce ne sera certainement pas suffisant en nombre et en détermination pour faire plier le gouvernement obtu que nous avons en face.

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Analyses Médiathèque

Sortir du travail

Brochure syndicale support diffusée à l’occasion du camp climat 72 le 5 septembre 2020 au cours d’un débat formation.

La brochure est en deux parties : un texte théorique fondateur d’André Gorz de 1986 et une présentation des actions locales de la CNT72 pour commencer à sortir du travail dès maintenant.

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Analyses

Pour une société autogérée

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Analyses communiqués

Quand l’extrême droite manipule l’Histoire

Ces dernières semaines la Révolution française est l’honneur, le film de Pierre Schoeller un peuple et son roi vient de sortir dans les salles de cinéma en mettant en scènes l’enchaînement des événements révolutionnaires conduisant au jugement et à l’exécution de Louis XVI en 1793. Dans un autre registre, l‘association les discussions du Maine un rassemblement hétéroclite allant du RN à l’Action Française, organise la projection d’un obscur film amateur dont le scénario se résume à la phrase suivante « dans le chaos de la révolution, deux époux rejoignent la résistance pour leur foi et leur prêtre ». Un film dont le scénario pompeux laisse présager du peu d’intérêt artistique et d’une fiabilité historique semblable aux péplums hollywoodiens .

Pour ce film identitaire, le conseiller historique n’est autre que Reynald Seycher dont le nom signe depuis le début des années 1980 une controverses entre historiens sur la question de la guerre de Vendée. Il est l’auteur d’une thèse portant sur l’« étude du génocide franco-français : la Vendée-Vengée » et d’une série d’ouvrages où il réaffirme l’existence d’un génocide et d’un « mémoricide ». Ces thèses sont scientifiquement contestables et s’apparentent à un mythe identitaire dont la partialité a été démontrée par Jean-Clément Martin ( Professeur d’Histoire à l’université Paris Sorbonne et directeur de l’institut d’Histoire de la Révolution Française ) dans son article « Ni génocide ni mémoricide » paru dans le magazine L’Histoire en 2012. Pour lui La violence de la guerre de Vendée n’est pas à rattacher aux violences de masse du XXe siècle. C’est un anachronisme, une posture idéologique, en effet, il n’existe pas un projet idéologique d’exclusion vis-à-vis des Vendéens, ni de planification des tueries. Il n’existe pas d’ordre de détruire un groupe ethnique ou religieux. Seycher produit une histoire partisane qui s’inscrit dans une politique révisionniste de la mémoire touchant à la Révolution française.

Pourquoi s’intéresser à lui ? Parce que ses thèses ont une résonance médiatique notamment au moyen d’éditorialistes comme J.W Goldanel et Christophe Barbier qui campent sur les chaînes de télévision, préfacent ses ouvrages et en assurent la promotion. Ou encore, sur le service publique au moyen de l’émission l‘ombre d’un doute. Reynald Seycher s’inscrit dans cette tradition d’historiens de garde, à l’instar des Loran Deutch ou des Eric Zemmour. Ses idées trouvent aussi une audience auprès des responsables politiques. En 2011 plusieurs députés conservateurs ont déposés un projet de loi « visant à reconnaître officiellement le génocide vendéen de 1793-1794 ». Une vision biaisée de l’histoire reprise par la famille De Villier dans leurs parc du Puy du Fou, cette fiction où la véracité historique est écrasée par l’idéologie royaliste et catholique.

Comment répondre à ces manipulations historiques et politiques ? Comment dépasser les mythologies identitaires et le « roman national » ? Au delà de la dénonciation de l’instrumentalisation de l’histoire il est nécessaire de défendre une histoire scientifique basée sur l’examen critique des sources. Poser la question des moyens de transmission et des modes d’appropriation de l’histoire, c’est affirmer sa puissance émancipatrice. La popularisation des savoirs est un terrain politique que Gérard Noiriel résume dans l’introduction de son dernier ouvrage ( une histoire populaire de la France aux éditions Agone ) « L’ambition ultime de cette Histoire populaire de la France est d’aider les lecteurs non seulement à penser par eux-mêmes, mais à se rendre étrangers à eux-mêmes, car c’est le meilleur moyen de ne pas se laisser enfermer dans les logiques identitaires. » .

L’association les discussions du Maine, affirme qu’elle à « vocation a faire vivre le débat intellectuel en Sarthe ». En réalité, c’est l’extrême-droite qui diffuse ses idées derrière cette façade pour. Le révisionnisme historique loin d’être anodin est l’une des pratiques les plus dangereuse de l’extrême droite. A l’heure ou l’idéologie fasciste et l’extrême droite paradent et s’ancrent profondément dans notre paysage politique, nous avons choisi de dire non. Il est légitime pour nous de combattre des idées qui violentent, blessent et tuent partout en France. L’antifascisme est une autodéfense populaire qui doit aussi être une autodéfense intellectuelle et reprendre à l’extrême droite le terrain des idées.

Opposons-nous à la « soirée-débat » tenue le mardi 16 octobre à Papéa parc par l’association d’ extrême-droite des « discussions du Maine »