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Communiqué sur accusations de VSS

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Lutte contre les violences sexistes et patriarcales

Réunis en assemblée générale le vendredi 26 novembre 2021, les syndicats de l’union locale CNT72 ont demandé l’exclusion de M. Curabet, en raison de violences psychologiques de nature sexistes, notamment à l’encontre de sa compagne par ailleurs membre de notre UL dans un autre syndicat que le sien. Le syndicat de M. Curabet (STICS72) entérine cette décision. Des comportements de M. Curabet sur les réseaux sociaux sont en effet qualifiables de harcèlement à caractère sexuel. Dans le cadre d’une objectivation délétère des femmes, il a de plus fait preuve d’irresponsabilité et d’inconscience en réitérant des actes et des mensonges qu’il savait mettre en danger notre camarade.

Nous informons donc nos instances confédérales et les autres organisations que M. Curabet ne peut plus se prévaloir de son appartenance à la CNT jusqu’à nouvel ordre et est immédiatement révoqué de tout mandat. La CNT72 exige également que M. Curabet poursuive sa participation au groupe interne de déconstruction patriarcale et son accompagnement médical dans un parcours individuel de profonde transformation de son comportement. Son éventuel retour parmi nous sera décidé collectivement et ne pourra se faire sans le consentement de notre camarade victime.

La CNT72 applique ainsi les décisions du 35ème Congrès Confédéral de juin 2021 qui a adopté un protocole de gestion des violences sexuelles, sexistes et patriarcales dans notre organisation et regrette que ce dispositif ne soit encore opérationnel.

Union Locale CNT du Mans et de la Sarthe

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Se rassembler un 1er mai…

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Nous ne sommes pas la garderie du Medef!

Parce que les réelles préoccupations de Blanquer sont bien loin de concerner notre sécurité, organisons nous-mêmes l’école que nous voulons.

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08 Avril 2020

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Lettre ouverte intersyndicale à M. le Préfet de la Sarthe

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Communiqué coronavirus et éducation du 18 mars 2020

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Pour une diversité des tactiques !

Déclaration de la CNT72 sur le mouvement social d’opposition à la réforme des retraites : pour une diversité des tactiques !

Les syndicats de la CNT72 sont engagés aux côtés des grévistes et soutiennent totalement leur action légitime de rejet d’un système de retraites par points. Nous disons ici notre admiration pour les grévistes et leurs syndicats qui participent à la plus longue grève des transports publics depuis plus de 40 ans. Nous applaudissons toustes les enseignant.e.s qui font massivement grève depuis le 5 décembre. Nous les remercions pour leur détermination.

La victoire, ce sera quand le gouvernement renoncera à son projet, et cela sans aucune concession de notre part. Pour cela, nous participons aux efforts de l’intersyndicale pour étendre la grève sur les lieux de travail et sur le temps de travail, préalable indispensable à toute mobilisation et manifestation. Appeler à rejoindre la grève pour qu’elle se généralise le plus possible, c’est le socle minimal de notre engagement.

Mais nous constatons que ces efforts n’ont pas permis, après plus d’un mois de conflit, d’étendre la grève à suffisamment de secteurs, ce qui fait craindre une grève par procuration, voire son essoufflement. Nous constatons aussi que le rapport de force basé sur les seules manifestations de rues et la reconduction des arrêts de travail, même massifs, ne mettent pas assez de pression sur ce gouvernement qui, lui, temporise, mise sur notre lassitude. Nous pensons qu’il faut aller plus loin en utilisant d’autres moyens syndicaux pour créer un rapport de force suffisant et encourager la grève.

Pour gagner, il faudra donc, selon nous, s’appuyer sur la solidarité de toustes les syndiqué.e.s, non syndiqué.e.s salarié.e.s ou privé.e.s d’emploi déterminées à agir pour bloquer l’économie, c’est-à-dire en priorité empêcher la réalisation de profit. Il s’agit de cibler les composantes du patronat alliées objectifs du gouvernement qui soutiennent ses réformes. Ce type d’action a lieu dans bon nombre d’endroits avec succès. Nous devons le faire vite et fort. Nous nous devons d’être efficaces quand nous appelons à la grève nos collègues. Nous nous devons de n’exclure à priori aucun moyen pour faire plier nos adversaires.

La répétition de blocages ne consiste pas à entraver la libre circulation jusqu’à la confrontation stérile avec les forces de l’ordre mais à stresser le système productif par l’incertitude qu’elle créé. Le blocage n’est pas une critique dirigée contre les intersyndicales mais en complément de ce qu’elles proposent. La loi dit clairement que « ‘le blocage de l’accès à un site ou bien l’occupation des locaux afin d’empêcher le travail des non-grévistes sont des actes abusifs » pénalement sanctionnables. Pour autant, c’est ainsi que nous avons toujours conquis nos droits par le passé. Rien n’a changé. C’est pourquoi il est important que ces actions aient lieu et ne reposent pas uniquement sur des salarié.e.s des sites en questions, mais avec une très large mobilisation extérieure, et de préférence avec leur soutien ou leur approbation. Nul besoin de l’assentiment majoritaire des salarié.e.s bloqué.e.s : L’absence de présence syndicale, les pressions hiérarchiques ou la nécessité économique due à la précarité et à la vie chère empêchent un grand nombre de personne hostiles à la réforme de se mettre en grève, même ponctuellement, particulièrement dans le secteur privé.

L’outil pour discuter et parvenir à organiser ces actions existe déjà : il s’agit de l’assemblée générale interluttes du chaudron, un lieu de rencontre qui occupe la petite rotonde de la maison des syndicats, rue d’Arcole au Mans. Nous appelons donc toutes les personnes motivées par les actions de blocage économique à rejoindre cette assemblée dans un cadre interprofessionnelle. La légitimité de cette assemblée n’est limitée qu’aux seules actions qu’elle décide avec les personnes présent.e.s. Chacun.e demeure libre de s’en désolidariser en cas de désaccord. Elle n’a pas vocation à décider de la reconduction de la grève ni des revendications portées par les salarié.e.s. Il n’y a donc aucun conflit de légitimité avec les intersyndicales à redouter.

Amplifions la grève générale, les manifestations
et les actions de blocage économique !
Grèvons tout, bloquons tout

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Trois mois de prison pour l’exemple

Les syndicats CNT de la Sarthe étaient présents vendredi dernier au tribunal du Mans pour soutenir les gilets jaunes inculpés après l’évacuation du dépôt pétrolier. Voici le témoignage d’un camarade présent à l’audience:

« Vendredi 14 décembre, j’ai assisté aux délibérations au palais de justice du Mans concernant les trois gilets jaunes condamnés à trois mois de prison pour avoir pris part au blocage du dépôt pétrolier de la ZI Sud. Des gilets jaunes et des syndicalistes étaient venus pour soutenir les camarades mais une forte présence policière interdisait à toutes personnes portant un gilet jaune d’entrer dans le tribunal.

L’audience fut un spectacle glaçant et terrifiant. Les prévenus ont été interpellés alors qu’ils se rendaient sur les lieux, n’ont pas insulté les flics, n’ont commis aucun acte de violence de l’aveu même de la procureure.

Il n’empêche que le fait de se rendre à un « attroupement visant à troubler l’ordre publique, de nature à mettre en danger les biens et les personnes » à travers « l’érection de barricades » constitue un délit. Les accusés ont déclaré « vouloir se rendre sur place pour voir se qui se passait », or la police a utilisé leurs téléphones portables dans le cadre de la perquisition et ont pu utiliser la géolocalisation des portables pour démontrer que les accusés se sont rendus plusieurs soirs de suite au site du blocage et sont donc considérés comme ayant participé à la ‘collectivité’ coupable d »attroupement

Les autres faits matériels qui leur étaient reprochés étaient la possession de masques de chantier avec filtrage, d’un couteau suisse de 8 cm de long (!) (moins que la largeur d’une main, « pour couper des petits fils électriques » dixit les accusés), et d’une petite bombe-spray de gaz lacrymogène (arme de catégorie D ! donc non considérée comme dangereuse).

Mais pour la procureure, l’essentiel était de se reposer entièrement sur la loi scélérate de 2009 qui condamnait le fait de participer à des attroupements. Les avocates ont eu beau jeu de rappeler les mises en garde du conseil constitutionnel sur le fait que cette loi ne devait pas être utilisée pour entraver la liberté de manifester et d’expression, en vain.

Trois mois de prison. Et nous sommes nombreux à être coupables du même délit, nous sommes nombreux (des centaines, des milliers) à nous être rendus sur la barricade du dépôt pétrolier au cours des 10 derniers jours. Trois mois de prison. Cela leur fera passer l’envie de recommencer, furent en substance les dernières paroles de la procureure. Avertissement aux autres!

La scène de « justice » à laquelle j’ai assisté était étrangement illustrative d’une justice de classe, où les prévenus étaient des intérimaires sur-endettés et précarisés, visiblement choisis « pour l’exemple » et non pour la moindre violence ni même outrage à agent, face à une institution sûre de son « bon droit » qui revenait sans cesse sur la notion de « reconnaissance de l’autorité républicaine ».

Soutiens aux inculpés, pas de justice pas de paix.

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Quand l’extrême droite manipule l’Histoire

Ces dernières semaines la Révolution française est l’honneur, le film de Pierre Schoeller un peuple et son roi vient de sortir dans les salles de cinéma en mettant en scènes l’enchaînement des événements révolutionnaires conduisant au jugement et à l’exécution de Louis XVI en 1793. Dans un autre registre, l‘association les discussions du Maine un rassemblement hétéroclite allant du RN à l’Action Française, organise la projection d’un obscur film amateur dont le scénario se résume à la phrase suivante « dans le chaos de la révolution, deux époux rejoignent la résistance pour leur foi et leur prêtre ». Un film dont le scénario pompeux laisse présager du peu d’intérêt artistique et d’une fiabilité historique semblable aux péplums hollywoodiens .

Pour ce film identitaire, le conseiller historique n’est autre que Reynald Seycher dont le nom signe depuis le début des années 1980 une controverses entre historiens sur la question de la guerre de Vendée. Il est l’auteur d’une thèse portant sur l’« étude du génocide franco-français : la Vendée-Vengée » et d’une série d’ouvrages où il réaffirme l’existence d’un génocide et d’un « mémoricide ». Ces thèses sont scientifiquement contestables et s’apparentent à un mythe identitaire dont la partialité a été démontrée par Jean-Clément Martin ( Professeur d’Histoire à l’université Paris Sorbonne et directeur de l’institut d’Histoire de la Révolution Française ) dans son article « Ni génocide ni mémoricide » paru dans le magazine L’Histoire en 2012. Pour lui La violence de la guerre de Vendée n’est pas à rattacher aux violences de masse du XXe siècle. C’est un anachronisme, une posture idéologique, en effet, il n’existe pas un projet idéologique d’exclusion vis-à-vis des Vendéens, ni de planification des tueries. Il n’existe pas d’ordre de détruire un groupe ethnique ou religieux. Seycher produit une histoire partisane qui s’inscrit dans une politique révisionniste de la mémoire touchant à la Révolution française.

Pourquoi s’intéresser à lui ? Parce que ses thèses ont une résonance médiatique notamment au moyen d’éditorialistes comme J.W Goldanel et Christophe Barbier qui campent sur les chaînes de télévision, préfacent ses ouvrages et en assurent la promotion. Ou encore, sur le service publique au moyen de l’émission l‘ombre d’un doute. Reynald Seycher s’inscrit dans cette tradition d’historiens de garde, à l’instar des Loran Deutch ou des Eric Zemmour. Ses idées trouvent aussi une audience auprès des responsables politiques. En 2011 plusieurs députés conservateurs ont déposés un projet de loi « visant à reconnaître officiellement le génocide vendéen de 1793-1794 ». Une vision biaisée de l’histoire reprise par la famille De Villier dans leurs parc du Puy du Fou, cette fiction où la véracité historique est écrasée par l’idéologie royaliste et catholique.

Comment répondre à ces manipulations historiques et politiques ? Comment dépasser les mythologies identitaires et le « roman national » ? Au delà de la dénonciation de l’instrumentalisation de l’histoire il est nécessaire de défendre une histoire scientifique basée sur l’examen critique des sources. Poser la question des moyens de transmission et des modes d’appropriation de l’histoire, c’est affirmer sa puissance émancipatrice. La popularisation des savoirs est un terrain politique que Gérard Noiriel résume dans l’introduction de son dernier ouvrage ( une histoire populaire de la France aux éditions Agone ) « L’ambition ultime de cette Histoire populaire de la France est d’aider les lecteurs non seulement à penser par eux-mêmes, mais à se rendre étrangers à eux-mêmes, car c’est le meilleur moyen de ne pas se laisser enfermer dans les logiques identitaires. » .

L’association les discussions du Maine, affirme qu’elle à « vocation a faire vivre le débat intellectuel en Sarthe ». En réalité, c’est l’extrême-droite qui diffuse ses idées derrière cette façade pour. Le révisionnisme historique loin d’être anodin est l’une des pratiques les plus dangereuse de l’extrême droite. A l’heure ou l’idéologie fasciste et l’extrême droite paradent et s’ancrent profondément dans notre paysage politique, nous avons choisi de dire non. Il est légitime pour nous de combattre des idées qui violentent, blessent et tuent partout en France. L’antifascisme est une autodéfense populaire qui doit aussi être une autodéfense intellectuelle et reprendre à l’extrême droite le terrain des idées.

Opposons-nous à la « soirée-débat » tenue le mardi 16 octobre à Papéa parc par l’association d’ extrême-droite des « discussions du Maine »